☁ Thanksgiving ou l'art et la manière de survivre quand on est une dinde ☁

En ce jour très spécial de Thanksgiving, je vous offre un texte que j'avais écris il y a de cela deux ans et que j'avais effacé par erreur du blog...

Aujourd'hui est un jour essentiel dans la vie de tout américain qui se respecte: Thanksgiving. Jour béni dans l'année où familles et amis se réunissent autour d'un bon repas pour fêter l'action de grâce. Tradition à laquelle nous allons nous aussi sacrifier, en tant qu'américains apprentis, chez un couple d'amis qui nous a invité à célébrer ce repas avec eux.

On imagine ces familles souriantes, s'activant aux fourneaux de la maisonnée, coupant, cuisant, rôtissant de délicieux mets, impatients de fêter ce grand jour autour d'une table bien garnie.

Mais ce qu'on ne dit pas, c'est que lors du premier repas de Thanksgiving, les colons invitèrent les Indiens à partager leur repas et les Indiens sus-mentionnés eurent la formidable idée d'apporter une dinde pour le dîner.

D'ordinaire, moi quand je suis invitée chez quelqu'un, j'apporte des fleurs, du vin ou des chocolats. Rarement une dinde.

Grand mal leur a pris. Ils ont ainsi lancé la mode de la dinde pour Thanksgiving, et du coup, nos amies les dindounettes tremblent chaque année à l'idée de se faire tordre le cou pour satisfaire aux appétits traditionalistes.

 

Je ne suis pas mauvais bougre. Aussi voici quelques conseils que je donne à nos amies les dindes pour échapper à ce terrible carnage annuel:

Cassez-vous. Non, je dis ça, je sais, ça n'est pas très courageux. Mais franchement, c'est ce que vous avez de mieux à faire. Prenez vos cliques et vos claques et déguerpissez. Conseil de carnivore.

Vous ne voulez pas quitter le front sans vous battre? Ok. Alors voici un autre conseil: Habillez-vous autochtone. Chapeau de cow-boy et colt à la ceinture (sans oublier les cartouches). De un vous serez plus discret dans la foule et de deux, au cas où ça tourne mal, tirez.

Le style cow-boy ne vous sied pas? Vous souhaitez un autre conseil? Soit.

Il vous reste encore la possibilité de faire diversion. Je ne garantis pas que ça peut marcher, mais l'espoir fait vivre (et puis dans le cochon, tout est bon!)

Vous n'êtes pas tentée par cette solution? Je vous propose alors de vous inscrire sur la liste des prétendantes au titre de dinde graciée part le Président des Etats-Unis. Une chance sur un milliard, c'est sûr, c'est moins que le loto, mais qui ne tente rien n'a rien. Beaucoup d'apellées et peu d'élues. A essayer cependant.

Vous n'avez pas été graciée et un drôle de bonhomme vous a ramené dans sa cuisine et commence à allumer le four. Vous trouvez que ça sent le roussis et vous avez raison.

Voici mon conseil: Pendant que le dit-bonhomme allume son four, carapatez-vous fissa dans le salon et cachez-vous sous un abat-jour. Discrétion garantie. 

Si vous n'avez pas voulu faire vos valises, vous déguiser en cow-boy, n'avez pas réussi à faire diversion ni à être graciée par le Président et vous êtes fait choper par le bonhomme affamé sous votre abat-jour, je n'ai plus qu'un seul conseil à vous donner chères dindounettes: faites vos prières!

Vous finirez donc ainsi, au fond de nos assiettes, déplumées de vos atours...

Mais si cela peut vous rassurer, cette fête n'a lieu qu'une fois par an. En y réfléchissant bien, ça vous laisse 364 jours de répit!

Bon appétit et... à l'année prochaine délicieuses amies!

Comments

[Marie]

J'ADORE!!!! surtout l'option ultime de la lampe!

[karelle]

je n'aurai qu'un mot : excellent !!!

[margotteauxpomme]

un texte à afficher dans les élevages de dindes!:) trop fort!!

[Delphine]

De passage sur ton blog pour la 1ère fois,je commence à lire le "destin des dindes".
Et là, petit moment de détente.Rire 1 minute ça fait du bien !!! Merci.
Bonne fin de semaine.

[Libertylle]

Très beau texte, je m'amuse toute seule... Il faudrait le publier ! Bravo :)